Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - IX. La seconde Douma
<< prev. page << föreg. sida << >> nästa sida >> next page >>
Below is the raw OCR text
from the above scanned image.
Do you see an error? Proofread the page now!
Här nedan syns maskintolkade texten från faksimilbilden ovan.
Ser du något fel? Korrekturläs sidan nu!
This page has never been proofread. / Denna sida har aldrig korrekturlästs.
la seconde douma
261
Les social-démocrates réclamaient l’expropriation, sans
aucune indemnité, des terres de l’Église et des
couvents, des domaines des apanages et du Cabinet, ainsi
que des propriétés privées, en stipulant que ces terres
et celles de la Couronne seraient remises aux organes
de l’administration locale. Avec la partie de ces terres
qui n’était pas cultivée, on formerait un fonds de terres
de colonisation, qui devait être administré par un
gouvernement démocratique.
Le groupe travailliste (les « troudoviki ») avait
déposé un projet de loi comportant l’expropriation forcée
même des terres privées, mais moyennant indemnité.
La terre serait nationalisée et distribuée à toute
personne désirant cultiver personnellement la terre.
Cette proposition répondait à l’idée, très répandue
parmi les paysans, que la terre appartenait à tout le
monde et que le seul moyen de sortir de la situation
désespérée d’alors, c’était de donner davantage de
terre aux paysans.
Le défaut d’initiative et d’indépendance reproché
aux paysans ne provenait pas, suivant les travaillistes,
du système de communauté des terres, mais de la
tutelle intolérable dans laquelle les paysans étaient tenus
par les chefs de district.
Si la loi du 22 novembre 1906 entrait en vigueur,
elle anéantirait les communes paysannes, qui se
maintiennent justement grâce à la propriété en commun et
qui offrent réellement aux paysans quelque sûreté.
Cette loi aurait, disaient-ils, pour conséquence, que
les paysans les plus pauvres, en proie à la misère,
vendraient leur terre à des paysans plus aisés, et il
en résulterait un prolétariat de paysans sans terres.
Cette loi augmenterait la misère dans les campagnes
et aurait un effet diamétralement opposé au but que
les représentants du pays se proposaient d’atteindre
<< prev. page << föreg. sida << >> nästa sida >> next page >>