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défiguré pour se rendre de la maison où il avait trouvé
un refuge, jusqu’à l’hôtel de ville, situé tout près, à l’angle
nord-est de la place. — Dès que le comte fut descendu
dans la rue, la populace furieuse l’arracha à ses
protecteurs , le frappa à coups de cannes, de pieds et de poings.
Ou le traîna par les cheveux et le poussa jusqu’au perron
de l’hôtel de ville. L’on n’a pu découvrir, jusqu’à ce jour,
les raisons pour lesquelles les troupes, rangées en
bataille sur la place, restèrent immobiles par ordre de leurs
chefs, en regardant tranquillement le triste spectacle qu’elles
voyaient devant elles. Une remarque caractéristique, faite
par des témoins oculaires, est: que ceux qui paraissaient
les plus acharnés à maltraiter le comte et se trouvaient le
plus prés de sa personne, étaient habillés en marins; mais
à leurs figures noircies et à la finesse de leur linge, on
vit bien qu’ils étaient des gens déguisés et non de
véritables matelots. — Quand on apperçut le comte sur le
perron de l’hôtel de ville, les cris redoublèrent. Les
furieux le saisirent de nouveau et lui arrachèrent ses habits,
puis ils le trâinérent, tout nu, jusqu’aux pieds de la stattfe
du roi Gustave-Wasa, où on le souleva en l’air horrible-
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