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Lors même que la transition se fait petit à petit dans le climat et, partant, dans
la végétation, — qu’il n’y a rien qui nous frappe au point de vue physionomiste, —
cette ligne peut être tracée de la même manière absolument que s’établissent les lignes
analogues de la climatologie: d’une région à l’autre la transition de température et
de régime pluvial se fait imperceptiblement, suivant des gradations variées, à travers
une suite continue d’intermédiaires; cela n’empêche pas l’isotherme de 15° du mois
de juin d’être une ligne déterminée qu’on peut suivre de point en point malgré toutes
les variations qu’elle puisse offrir sous d’autres rapports. Il en est de même des lignes
qu’on construit à l’aide des spectres biologiques. Le climat méditerranéen des
thérophytes qui s’étend de la limite sud du Sahara jusqu’au pied des Alpes, et de
l’Atlantique jusqu’aux massifs et plateaux de l’Asie centrale, a pour caractéristique la
prédominance des thérophytes dans les spectres biologiques des diverses flores locales;
vers le nord il est remplacé par le climat des hémicryptophytes aux points précis où
les hémicryptophytes deviennent la forme vitale prédominante dans le spectre
biologique comparé avec le spectre normal; et dans la France méridionale cette limite,
qui nous interesse particulièrement ici, passe probablement par la région nord du
département de l’Hérault.
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