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275

(1911) [MARC] Author: André Bellessort
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Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - 3. Deux représentants de la Suède littéraire - II. Selma Lagerlöf : Le Romanesque suédois

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LE ROMANESQUE SUÉDOIS 275
titude que de simplicité, la vie du Vermland au
commencement du dix-neuvième siècle. Toute
l’étrangeté du Gösta Berling se dissipe à cette
humble lumière.
Un pays de bois et de lacs ; des demeures sei-
gneuriales au toit surélevé, aux cheminées en 1er,
aux fenêtres basses avec des petits carreaux ver-
dâtres encerclés de plomb où n’entre qu’un jour
parcimonieux ; de grands vestibules, des escaliers
étroits et raides, des tapisseries sombres, des
meubles lourds. Autour de ces maisons, « qui nous
paraîtraient aujourd’hui un peu tristes », des caba-
nes clairsemées de paysans, çà et là une vieille
église, un presbytère, une forge près d’une eau
grondante, quelques routes où défilent des convois
de charbon et de fer, et l’ombre opprimante des
forêts. « La terreur y était assise, écrira Selma
Lagerlöf, et y chantait ses runes diaboliques... Je
le sais, moi qui vous parle, je le sais : on mit de
l’acier dans mon berceau, des braises dans mon
premier bain, et j’ai senti plus d’une fois sa main
de fer sur mon cœur... » Tous les Yermlandais, et
Lilljebjörn, l’ont sentie comme elle.
Leur étonnante hospitalité n’était qu’un moyen
d’y échapper : « Je ne puis compendre, s’écrie
Lilljebjörn, comment, dans un pays où il y avait
si peu de grands propriétaires et de haute noblesse,
on arrivait à tant voyager et à tant recevoir ! » Des
gens qui venaient pour un jour restaient des années.
Point de maisons où l’on ne lut sûr de rencontrer
des hôtes et, parmi ces hôtes, des parents, car les
arbres généalogiques s’étendaient et se ramifiaient

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